Anne et plein de tranches de vies

L’histoire que j’ai à vous raconter ne m’est pas arrivée à moi personnellement, mais à mon cher mari. Lorsqu’il me l’a racontée, il semblait si touché et si surpris, que je n’ai pu faire autrement que d’avoir envie de la partager.

18 Décembre 2012, la première « vrai » tempête de neige de l’hiver s’abat sur la région métropolitaine. Dès le début de la matinée, on savait que la neige tomberait toute la journée en gros flocons lourds, moitié neige, moitié pluie.

Comme  c’est toujours moi qui s’occupe des enfants le matin,  mon Jules va les chercher le soir, à l’école et à la garderie. Nous habitons sur une route provinciale et la municipalité se fait un point d’honneur de nous envoyer la déneigeuse 650 par jour, en cas de précipitations. Cela fait en sorte que nous nous retrouvons avec un banc de neige considérable au pied de notre entrée, en fin de journée.

Durant tout l’après-midi, mon homme pensait à son retour à la maison en se demandant comment il arriverait à déneiger l’entrée avec les 3 enfants. Il savait que le banc de neige serait colossal, que la neige pèserait une tonne et qu’il devrait absolument passer le souffleur à neige, pour arriver à stationner la voiture dans l’entrée. Il est impossible de laisser la voiture dans notre rue lors de tempêtes car nous bloquons la circulation. Passer le souffleur à neige avec 3 enfants, dont un bébé, qui tournent autour de lui : Mission impossible !  Il avait donc élaboré différentes stratégies en prévision de la tâche ardue qui l’attendait à son retour à la maison :

Scénario No 1 : Rentrer les enfants dans la maison et les laisser sans surveillance pendant qu’il déneige : Impensable !

Scénario No 2 : Laisser les enfants attachés dans la voiture pendant qu’il passe le souffleur à neige en vitesse : discutable!

Scénario No 3 : Demander à la voisine de surveiller les enfants pendant qu’il passe le souffleur : Un peu gênant !

Scénario No 4 : Aller déneiger la cour et ensuite aller récupérer les enfants très tard à la garderie ou à l’école : Peut-être…

Advienne que pourra, il est allé chercher les petits et s’est ensuite dirigé vers la maison. Malheur ! En s’engageant sur notre rue, il a aperçu la grosseur des bancs de neige, amplifiant les craintes qu’il avait entretenues tout au long de la journée.

Soudainement, en s’approchant de notre maison, il a distingué, dans la noirceur, deux individus non identifiés qui s’affairaient, pelle à la main,  dans notre entrée. Surpris et perplexe, il est descendu de voiture et s’est approché des gens. Une dame, dans la cinquantaine et un jeune homme, venaient de terminer de déneiger notre entrée « pour nous rendre service »! Oui, vous avez bien lu : Pour nous rendre service. Gratuitement, gentiment, généreusement !

Plus tôt dans l’après-midi, le curieux duo a voulu donner un coup de main à notre voisin âgé. Celui-ci leur a mentionné qu’il n’avait pas besoin d’aide puisqu’étant retraité, il avait le temps et le goût de déneiger son entrée. Il leur a mentionné que nous avions plus besoin d’aide que lui. Que mon mari serait de retour bientôt à la maison avec ses trois enfants et qu’il apprécierait certainement un coup de main. Ils se sont donc exécutés.

Mon mari aurait bien voulu leur offrir quelque chose en retour, mais ils ont refusé, ils ont simplement dit : « Joyeuses fêtes ! » et s’en sont allés.

C’est avec émotion qu’il m’a téléphoné pour me raconter cette aventure, alors que j’étais dans le train, sur mon chemin du retour.

Je suis rassurée, car il existe encore des gens généreux et soucieux des autres dans notre société si individualiste. Ce petit geste, qui peut sembler anodin, a rendu un immense service à mon mari et nous en sommes extrêmement reconnaissants à cette dame et son compagnon. Cela fait chaud au cœur ! Parfois, des petits gestes peuvent faire toute une différence pour autrui.

Je vous souhaite donc de joyeuses fêtes !

Bon, ça y est ! Ça suffit. Hier soir, j’ai reçu le coup de grâce en écoutant le documentaire « La face cachée de la viande ». Je veux essayer le végétarisme ou le flexitarisme à tout le moins. Ce n’est pas ce film qui m’a convaincu mais un ensemble de facteurs. Ce dernier aidant.

Selon Wikipedia, le flexitarisme (ou semi-végétarisme^[1]) est un néologisme de marketing récent qui désigne la pratique d'être flexible concernant le degré avec lequel on pratique le végétarisme ou le véganisme. Par exemple, un flexitarien peut manger végétarien chez lui, mais accepter de manger des plats incluant de la viande au restaurant, dans la famille ou chez des amis^[].

Les raisons amenant une personne à devenir flexitarien peuvent concerner la santé, le souhait d'un traitement plus juste des animaux, ou des préoccupations environnementales^[.] Elles sont similaires aux motivations des personnes végétariennes.

Qu’on se comprenne bien : J’aime le goût de la plupart des viandes, là n’est pas la question. Par contre, depuis plusieurs années, mon cœur balance. À force de lire et d’écouter des trucs sur le sujet, mon idée trouvait son chemin petit à petit. Mais depuis l’écoute de « La face cachée de la viande », je suis incapable de m’imaginer manger encore AUTANT de viande. Le flexitarisme pourrait me convenir, ainsi qu’à ma famille pour commencer. Il faut y aller graduellement avec les enfants… et avec chéri aussi !

Pour le moment, il m’est inconcevable de faire un trait sur les produits laitiers. Le lait, le fromage et les œufs sont trop pratiques, surtout avec de jeunes enfants. Je ne peux me résigner, même si les petits poussins au bec brûlés qui deviendront des poules pondeuses me hantent la nuit et même si la vache laitière qui fournit mon lait et mon fromage n’a JAMAIS vu la lumière du jour et aura, toute sa vie durant, une chaîne au cou l’empêchant de se coucher (malaise !).

C’est bien beau tout ça mais par où commencer ? J’avoue que je me sens un peu perdue. Encore une question de repères… Qui va m’enseigner ? Me donner des trucs ? M’expliquer tout ça ? Je n’irai quand même pas m’acheter 50 livres sur le végétarisme ! Je suis une personne assez débrouillarde et imaginative… Je vais trouver, sans doute.

J’ai pu lire des billets très intéressants dans plusieurs blogs de québécoises végétariennes, proposant de belles recettes alléchantes. Je me suis d’ailleurs déjà préparée pour la semaine prochaine. Ne reste plus qu’à faire mon épicerie et on va se faire une semaine test !

Souhaitez-moi bonne chance, mais souhaitez-moi surtout de ne pas trop ramasser de nourriture sur le plancher, près de la chaise haute de junior J

Je vous invite à consulter :

Presque végé : http://exila.blogspot.ca/2012_08_01_archive.html

Maman végétarienne du Québec : http://vgmaisbon.blogspot.ca/

Bande annonce de La face cachée de la viande : http://youtu.be/oBMFPjpQx7I

Je suis maman d’un charmant petit garçon que nous surnommons affectueusement : « douche-bag ».

Ce petit trésor a maintenant 16 mois, il marche et il a (presque) toutes ses dents. Tout comme ses sœurs, il est une véritable boule d’amour.

Hormis son papa, il est le seul garçon de la famille et c'est notre benjamin. Il a deux sœurs ainées de 5 et 4 ans. Cela n’empêche pas le fait qu'il soit le roi et maître de notre demeure !

On m’avait souvent répété : « Tu vas voir, un petit garçon, ce n’est pas comme une fille, c’est différent » et « La dynamique va changer dans ta famille ». Je m’en doutais un peu, évidemment!

MAIS, je n’aurais jamais imaginé que ce petit bonhomme pourrait autant changer notre vie !

C’est comme un coup de tonnerre qu’il est arrivé dans notre vie, quelques semaines en avance de la date prévue. À le voir aujourd’hui, avec son gros 25 livres et sa frimousse espiègle, on a de la difficulté à croire qu’il était si petit, avec son 5 livres tout mouillé.

On a aussi de la difficulté à croire que la vie a failli nous l’arracher, lorsqu’il a été terrassé par une méningite, causée par un virus, pourtant inoffensif pour nous les adultes. On a de la difficulté à croire qu’il a passé 3 semaines à Ste-Justine, combattant comme un champion ce maudit virus. Il a voulu nous prouver qu’il était là pour rester… et qu’il nous en ferait voir de toutes les couleurs !!!

En effet, on a droit au spectre total ! Du haut de ses 3 pommes, ce minuscule garçonnet est une réelle terreur ! Monsieur fait sa loi, à la maison comme à la garderie. Et moi je trouve cela bien drôle (la plupart du temps). Oui, c’est bien vrai, un garçon, c’est très différent d’une petite fille. Mes repères ne sont pas les bons. Mes filles n’ont pas été le tiers malcommodes comme monsieur.

Des jouets? Ça ne sert à rien ! Quoi de mieux que le AJAX, le savon à vaisselle ou le shampoing pour jouer? Un fer à friser qui chauffe ou un séchoir à cheveux dans le bain, c’est bien plus drôle qu’une voiture de pompier!!! Pourquoi regarder des livres quand on peut vider une boîte de tampons dans les toilettes? Quand on peut démolir la maison de LEGO que sa grande sœur a passé 2 heures à monter? Pourquoi regarder la télévision quand on peut se dessiner partout sur le corps avec des crayons feutres ou bien arracher les cheveux ou assommer sa sœur ainée ? C’est beaucoup plus amusant de jouer avec les couteaux dans le lave-vaisselle que de faire un casse-tête !

Pourquoi marcher quand on peut courir? De toute façon, il vaut mieux courir quand on se sauve de papa et maman parce qu’on a volé le téléphone ou bien qu’on a la couche qui déborde de caca.

Ce grand explorateur a ouvert et vidé la presque totalité de toutes les armoires et tiroirs que contient notre maison. Malgré le fait que nous ayons eu la diligence de tenter de tout barrer ou fermer à clé. Aussitôt qu’on a le dos tourné ou une minuscule faiblesse dans notre vigilance, il fait un mauvais coup.

J’ose à peine imaginer ce qui nous attend pour les années à venir…

Cependant, au grand désespoir de mon cher mari, je lui pardonne tout ça si facilement. C’est que voyez-vous, il est mon petit garçon, mon petit homme à moi, mon petit coco, le fiston à sa maman. Malgré le fait qu’il m’exaspère avec toutes ses manigances, il me fait rire car je le trouve curieux. La curiosité est signe d’intelligence.

C’est le plus affectueux des petits garçons. Il nous aime et il nous le montre bien. Il distribue nombre de bisous baveux, de caresses (un peu maladroites) et des millions de sourires à tous les jours. C’est un petit garçon heureux !

Il n’en demeure pas moins que c’est un petit diable!

Cette année, ne me demandez pas pourquoi, mais j’ai été pris d’un grand malaise avec l’arrivée du mois de novembre. Plusieurs de mes amis Facebook statuaient, dès le début novembre, que leurs cadeaux de Noel étaient déjà achetés… J’avais la nausée.

À chaque année, c’est de plus en plus fort, la folie de la consommation pendant la période des fêtes me fait réaliser que tout ça, c’est à l’encontre de mes valeurs.

Je réalise, aujourd’hui, que mes chers loupiots ont des centaines de jouets qui sont rangés aux quatre coins de notre petite maison de banlieue et qu’ils jouent trop peu avec ceux-ci. À chaque fête de Noel et à chaque anniversaire, je me creuse réellement la tête afin de trouver des idées cadeaux et je trouve cela tellement difficile !!! J’essaie toujours de trouver des choses dont ils ont « besoin ». La liste est bien courte, parfois même vide.

J’ai donc décidé d’observer intensément ma progéniture et j’ai pris des notes. J’ai remarqué que leurs jeux préférés sont des jeux de rôles, où l’imaginaire prend une grande place. Le faire-semblant est la tendance en mon domicile. Faire semblant d’être une princesse, une « waitress », une maitresse (d’école), une tigresse, etc…

J’ai une bonne amie à moi qui a un réel don de « magasineuse ». À chaque fois qu’on passe du temps chez elle avec les enfants, je vois les miens découvrir des jouets qu’elle a dénichés dans des ventes de garages et qu’elle a retapés ou juste nettoyés. Des jouets qu’elle a payés des « peanuts », mais qui font tripper les enfants. Des jouets qui me rappellent mon enfance. Le vrai garage Fisher-Price avec l’ascenseur à manivelle qui fait « ding ! ». Le tourne disque avec les gros disques en plastique, les Barbies, les vraies qui n’étaient pas faites « cheap » comme aujourd’hui.

N’ayant jamais été moi-même très bonne pour trouver des deals ou des idées du genre, j’ai toujours admiré cette amie sur ce point.

Donc, prise d’une grande conscience budgétaire, pratique et sociale, j’ai donc décidé, cette année, de ne pas (ou peu) acheter de jouets neufs inutiles et dispendieux, pour mes cocos. Je me suis tournée vers les petites annonces. La caverne d’Ali Baba !!!

Afin d’agrémenter les jeux de rôles de mes rejetons, j’ai entrepris de leur garnir un prometteur coffre à déguisements. J’en ai trouvé de toutes les sortes ! Un lion, une licorne, un diable, des princesses (bien évidemment). Le tout pour un charmant 35 $.

 J’ai trouvé un garage Fisher-Price pour Junior, ainsi qu’un aéroport, du même fabricant, agrémentés de tous les bonhommes et bolides, pour un merveilleux 40$.

Mes deux filles seront les heureuses propriétaires d’un LEAP PAD chacune avec 6 livres différents, payés 40$ pour les 2.

J’ai même trouvé une Barbie cavalière et son fidèle destrier « vintage » et en p-a-r-f-a-i-t état (oui madame !) pour quelques dollars.

Je suis vraiment très fière de moi. Pour la somme raisonnable de 100$, mes 3 enfants auront chacun 3 beaux cadeaux qui sauront certainement les rendre heureux. Peut-être même plus que des trucs neufs que j’aurais achetés à la va-vite chez Toy’R us un samedi après-midi de décembre. Sans compter le fait que j’aurais dépensé près de 300$. Ayant pris le temps de discuter avec les enfants, de les observer et aussi de faire une lettre au Père Noel (qui contenait une quantité incommensurable d’informations privilégiées pour une maman), je savais quels cadeaux pourraient les rendre heureux. Tout cela en déduisant, évidemment !

J’ai magasiné le tout confortablement assise dans le train de banlieue ou dans mon salon.  J’ai récupéré les objets la fin de semaine chez des gens aux alentours.

Oui, oui je sais, mes mousses sont encore jeunes et n’y verront que du feu. Je sais très bien que le jour viendra (assez rapidement) où je ne pourrai plus les duper aussi facilement. Chaque chose en son temps. Par contre, rien ne m’empêche de rêver qu’un jour, mes enfants aussi auront une conscience sociale par rapport à cette société de consommation. Si je peux leur transmettre cela, tant mieux !